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La princesse et le scorpion

Il était une fois, dans une contrée très lointaine, un roi très puissant et sa femme tout aussi puissante, quoique  légèrement acariâtre. Ils décidèrent de mener grand train. « La Vie est une fête » était leur devise.

Or, la vie est impermanence et elle leur offrit sur un plateau d’argent trois beaux enfants. 

Que faire avec cette progéniture inattendue ?

Dans un premier temps, pas grand-chose ne changea au Royaume des insouciants. Le couple de parents qui vivaient somme toute comme de grands enfants décidèrent d’engager une jeune fille au pair. 

Ce serait sans doute bien assez pour accompagner dans la vie ces trois marmots pas vraiment désirés. Tout fonctionna à merveille pendant quelques belles années.

La Vie est impermanence

Cependant, la vie étant impermanence comme nous l’avons déjà souligné amena à cette royale famille des épreuves inattendues. Le grand chambellan mourut subitement. Cet événement plongea les deux familles dans un grand tourment, le grand chambellan ayant lui-même une famille nombreuse. Le roi voulut prendre la veuve sous sa protection, mais la belle se rebella et par une nuit étoilée s’enfuit du château emmenant avec elle sa marmaille.

Quel déconfiture pour les enfants !  Du jour au lendemain, plus de compagnon de jeu ! Plus de rire autour des grandes tablées !  La joie avait quitté le royal foyer et, comme un malheur ne vient jamais seul, les enfants furent envoyés loin du château afin d’étudier dans de grandes écoles. Le couple royal pensait continuer à mener la belle vie.  Mais la gaieté s’était envolée. Le roi se laissa décrépir. Il ne se laissa pas mourir de soif, non! Au contraire, Il il fit de la dive bouteille sa meilleure amie. 

Le temps de la récolte ?

Quelques années plus tard, leur parcours scolaire enfin terminé, les trois enfants revinrent au foyer. Les choses avaient tellement changé qu’ils éprouvèrent de grandes difficultés à réintégrer le Royaume. Une des princesses décida malgré tout de tenter le tout pour le tout afin de sauver ce qui pouvait l’être. Elle dépensa une énergie hors du commun afin de redorer le blason de ses parents. Cependant, la reine que la situation avait rendue de plus en plus acariâtre s’enferma dans sa tour d'ivoire. Elle fit encore quelques apparitions car il est bon de montrer que tout va bien, que poussent les enfants et le blé dans le pré.

 

Le scorpion et la grenouille

La princesse consacra donc toute son énergie à tenter de sauver son père du danger qui le guettait. Il continuait à noyer son chagrin. En vain, car à force de vouloir les noyer, les chagrins apprennent à nager. Elle consulta les meilleurs spécialistes du Royaume, emmena son père par delà les terres et les mers afin de trouver un remède miracle. Quand elle fut enfin sur le point d’aboutir, il restait un obstacle à franchir. Et cet obstacle, Il était impossible de le franchir seule. A l’instar de la grenouille qui se risque à transporter un scorpion sur le dos pour l’aider à traverser la rivière, l’enfant fut gravement blessée par son père. Car c’était dans sa nature de blesser. Quitte à en mourir ! Il blessa donc grièvement son enfant et mourut noyé de chagrin.

Les bonbons, c'est tellement bon

Vaille que vaille, la princesse survécut. Et petit à petit, réussit à panser et à penser ses plaies, à les cajoler et même à éprouver de la fierté pour ses cicatrices.  Quand elle fut sur pieds, la princesse s’attela à sortir sa mère de sa tour d’ivoire. Cette entreprise s’est très vite avérée être une mission impossible. Et de peur d’être à nouveau touchée par le venin du scorpion, elle décida prestement de quitter définitivement le Royaume qui en fait était un piège à cons, un piège  à bons. Elle avait compris que quand tu es bon une fois, c’est bon. Mais ,si tu es bon deux fois, tu deviens un bonbon et on te croque.

La quête de vision

Et comme la Vie est impermanence, la princesse qui était donc devenue adulte depuis belle lurette partit courir le monde. Non plus à la recherche d’un remède miracle mais à la rencontre des gens, des vrais, des beaux, des bons. Des gens capables d’ouvrir leur cœur. Des gens qui ont réussi ,comme elle, à discerner la beauté, la bonté, la justesse. Des gens capables de parler de cœur à cœur, de faire battre leurs cœurs à l’unisson. Des gens, comme elle, blessés par la vie mais guéris de la blessure du scorpion. 

Du scorpion qui a vécu dans le cœur des hommes, de tous les hommes et de toutes les femmes mais que d’aucuns ont réussi à métamorphoser.

La Vie est impermanence

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